Balade Haïku – mercredi 3 août 2022 à 16h

Rendez-vous pour une balade poétique dans le Parc des Sources de Roissy-en-Brie.

Balade adulte / famille – Gratuit – Inscription obligatoire auprès d’écout(é)cris

Dans le cadre de la Maison de l’Environnement Vagabonde – Agglomération Paris-Vallée de la Marne

La canicule s’est invitée, nous nous sommes adaptées avec les inscrites du jour, pour trouver l’ombre fraîche à quelques pas…

C’est finalement la grande pelouse du Parc de Noisiel qui nous a accueilli, 37° au soleil. Mais à l’ombre, nous avons suivi les mots de Jack Kerouac et ses haïkus, choisis pour cette balade à la saveur particulière.

Nous irons découvrir le Parc des Sources à Roissy-en-Brie la prochaine fois !

Avec la lecture de haïkus de Jack Kerouac, tiré de : Le livre des haïku – Book of haikus
Édition bilingue, La petite vermillon (n° 367) – La Table ronde – 2022 – ISBN : 9791037110350
https://www.editionslatableronde.fr/le-livre-des-haiku/9791037110350

Les haïkus de Stéphanie Grandin

Les haïkus de Mélanie Tran Le Tam

Les haïkus de Joëlle Delers

 À l’heure de ma balade
Le scintillement des rayons du soleil
M’aveugle

Beau mois d’août
À l’ombre des arbres verts
Les papillons s’amusent

Les hautes herbes vertes
Sous le soleil sont blonds
Comme des épis de blé

 Au pied de l’arbre tronçonné
Une tige à pointée son nez

Chute de feuilles
Lac marécageux
Odeur nauséabonde en été

Trop chaud pour un footing
Repos repos sous un arbre

Trois femmes au chapeau
Allongées sur la pelouse
Qui sont elles ?

Bec ouvert
Pour mieux respirer
Oiseau, pourquoi es-tu seul ?

Sur la pelouse encore verte
Des abeilles butinent
Les petites fleurs blanches

Au repos mais vigilante
J’admire les abeilles
Les papillons et les libellules

Fin d’après-midi
La surface des mares
Vibre de chaleur

Bleu vert jaune paille
Marquent le paysage
A l’ombre les corneilles restent noires

Vent d’été
Ne pousse guère un nuage
Quelques rameaux se balancent

Sur ma page blanche
Petit insecte vert
Écrit

Lierres grimpants
Décorent hêtres et érables
Inlassablement, en toute saison

Sous nos pas
Le chemin crisse
Herbes desséchées

Je sautille, ralentis, pique
Un insecte, un repas
Quelle vie pour une corneille

Parc de Noisiel
En août
Des haïkus se prélassent

Deux, quatre, huit pattes
Parmi les arbres de toute taille
Explorent chaque interstice

Papillon d’Albanie
Pourquoi m’as-tu apprivoisée
Je ne suis pas une fleur

Les roseaux de la mare
Tout droit se dressent
Les pieds au frais

Les feuilles s’agitent
S’accrochent aux branches
Bientôt l’automne

Hou-hou kroa-kroa kiak-kiak
Des voitures vroument
Des avions au loin font écho

Horizon de peupliers
Dans un léger bruissement
Rafraîchissent l’été

Picassement d’un pivert
Odeur d’herbe fraîche
Nous écrivons

Becs scintillants
Les corneilles hument
L’été ardent

Milieu d’après-midi
L’épaisseur de l’eau
absorbe mon reflet

Ciel bleu clair ici
Je songe au bleu azur
Laissé là-bas

Araignée, où te caches-tu ?
La chaleur envahissante
Les toiles, rares

Pelouse humide à l’ombre des arbres
Jaune paille au-delà
Qui, pour la peindre ?

Jeunes pousses du bois
plantées là
L’arbre au pied fendu s’allonge

Odeur de feuilles fermentées
La mare marécage caniculaire
en août

L’enfant fixe
l’inconnue passant
qui suis-je

Jamais trop chaud pour écrire
des haïkus – les corneilles
picorent l’ombre fraîche

Les jeunes filles dénudées marchent
en pleine forêt
La beauté de l’âge

Pourquoi me fixes-tu
Enfant
Je ne fais que passer

Bordure de l’allée
Parmi tant d’autres
L’ombelle de la carotte sauvage

Feuille de marronnier
Attends pour tomber
Demain, il pleuvra

Jeune corneille sur la pelouse
bec ouvert
évite notre regard

Les corneilles en mouvement
partagent mon après-midi
d’écriture

Grande pelouse de Noisiel
vide
L’appel du pivert du bois

Crédit des photos de cette page : Joëlle Delers