L’association écout(é)cris a accompagné la classe de 2nde 5 du lycée de Noisiel, dans le cadre d’une classe à PAC du Rectorat de Créteil (Projet artistique et cultural), lors de rendez-vous mensuels.

L’objectif était triple : fréquenter les différents lieux de la ville de Noisiel à travers la découverte des textes poétiques, pratiquer une écriture sensible en lieu avec son lieu de vie, s’approprier une pratique artistique nouvelle.

Nous avons marché, observé, lu et écrit dans le bois du Luzard, Allée des bois, dans la Cité Menier, à partir de haïkus et de textes de Jiro Taniguchi, Apollinaire, Georges Perec…

Projet mené à son terme, cette année, avec l’enregistrement d’une session par Radio Grand Paris, le vendredi 2 avril, juste avant le 3ème confinement !

A écouter et réécouter ici

A lire ici, les poèmes collectifs des lycéens

Les haïkus des élèves
Ecrits en déambulation à Noisiel, dans le bois du Luzard ou Allée des bois
Ou en écho aux illustrations de Jirô Taniguchi
Choisis et aimés lors du Kukai du 13 octobre 2020.

Les élèves en sucre
La pluie commence à tomber
Nous allons rentrer

Jeanne

Cette rue silencieuse
Le temps s’est comme arrêté
Mais je vis

Gabrielle

La lune à la fenêtre
Ne disparaît pas
Malgré son nettoyage

Abdou

L’eau est limpide
Ni dedans
Ni dehors

Alice

Le bruit de la pluie et du train
Sont deux mondes entremélés
mais pourtant bien distincts

Shaïma

Les arbres effrayants
qui se balancent au vent

Jade

Tempête de neige
Froid glacial – Rien d’autre

Kenaël
De cette forêt effrayante
Un écureuil vint 
m’apporter la nouvelle de l’automne

Lisa

Les oiseaux s’échappent
La pluie me surprend
La ville est ensevelie

Leaïla

On parle à la pluie
Comme le vent à la mer
Constamment et fortement

Maxim

Dans ce temps pluvieux, les feuilles meurent
Et en ce temps gris, mon coeur pleure

Evann

Et les haïkus des 3 enseignantes / animatrices du projet !

Une voix, soudain
Un cri ! Très puissant
une élève vient de voir un écureuil

Charline Gégout

Odeur de terre sur la peau
Courant d’air !
Par les feuilles accompagnées

Christelle Cocq

Poussière de pluie
Souffle de brume
Sur mes lunettes

Joëlle Delers

Déambulations imaginaires ou réelles, dans son quartier, vers le lycée ou Cité Menier, à Noisiel.

Les mots des quartiers des élèves, attrapés au vol

​​Animal

​Voisin

​Entraide

​Je croise

​Colline

Bobo

​Lutte ancienne

Parents / Grands-parents

​100 mètres

​Recoins

Foot

Petits vieux

​Petit quartier

​Très petit quartier

​Balcon

Bruyant

​Vent

​Rose

Les mots du moment qui saoûlent

Avec toutes ces restrictions, ces magasins, ces cinémas et ces théâtres fermés, la tension monte, monte, monte et les masques tombent. Mais attention: seulement à la maison…

Jeremy

« c’est pas très covid », maintenant 1 an que l’on utilise cette expression,

1 an depuis le premier confinement, sans parler qu’un 3ème vient de nous tomber dessus. 

1 an que notre vie a changé.

​Mais ce qui me fait le plus de mal, ce sont les cinémas fermés, et ne plus pouvoir sentir l’odeur du popcorn sucré.

Lisa

Aujourd’hui, il est encore parmi nous, le corona

A cause de lui, les bars, ciné et resto sont fermés

Le port du masque obligatoire mais pour certains cela les arrange.

Les cours en visio depuis 1 an.

Les hôpitaux blindé, un re-confinement envisagé …

Et moi ça me fait chier!!

Shaïma

Texte détestable de Maxim

Ah là là, je n’en peux plus de ces Mercedes. Ils cherchent toujours de la place sur la piste, comme s’ils essayaient à respecter la distanciation physique avec leurs voitures. On dit qu’ils ont fait du «sandbagging» pendant les essais hivernaux. Ils alimentent surtout leurs moteurs en feuilletés de pomme de terre, ces cons. C’est sûr ils font ça depuis que Lewis Hamilton a eu la Covid-19. Ah non, je ne rentre pas du tout dans le complot. Ils disent qu’ils ont le devoir d’améliorer la voiture. J’espère surtout que leur réveil ne va pas sonner pour qu’ils n’aient pas le temps de «l’upgrade». Comme ça, ils ne rentreront pas chez eux avant le couvre-feu s’il y en a un en Angleterre et ils auront des amendes. Ils ont beau avoir les masques les plus sophistiqués du paddock, j’espère qu’ils resteront loin du peloton, mais cette fois derrière. 

Kukai au CDI du 13 octobre 2020
Photo de Christelle Cocq, Documentaliste