Pour cet atelier à distance du mois de novembre, avec l’atelier Poésie Adulte de Noisiel de l’après-midi, nous avons écrit à partir des trois mots :
Mer
Océan
Horizon
Du poème Sables Mouvants de Jacques Prévert
Et du poème « Je te l’ai donné pour les nuages… » de Paul Eluard

Bonne lecture !

Il était une fois, la pandémie

T’en souviens-tu mon Cœur ?
Pour lutter contre la pandémie,
Le monde vécut son premier printemps confiné,
Contraignant ses habitants à rester enfermés.
Ils posèrent des barrières, d’abord sur leur bouche
Puis sur leurs mains afin qu’ils ne se touchent.
Laisser-passer, à pas comptés, pour leur balade,
Partout s’installaient d’invisibles barricades…

T’en souviens-tu mon Cœur ?
Pour lutter contre cette pandémie,
Le monde vécut son premier automne confiné,
Armant les soignants à se battre contre vents et marées.
Pour détruire le démon, ils faisaient des merveilles
En découvrant le feu de leur cœur en éveil.
Petites fourmis blanches au chevet des malades
Courant la nuit, le jour pour stopper l’escalade…

Mais le sais-tu mon Cœur ?
De quelle force toutes ces âmes étaient-elles animées ?
Celle de l’espoir de retrouver la joie de vivre et d’aimer.

Mireille M.

Haïkus de Nicole D.

Dans la rue sans âme

Seul sautille le moineau

Violente douceur

Les amours cachés

Dans les chambres confinées

Découvrent le feu

Au rythme des vagues

Je fermerai ma porte

pour l’amour d’autrui

Toi et Moi, ensemble

Dans ce futur imparfait

Pour vivre le présent

Haïkus de Mireille M.

Lumière sur la planète

Immensité des océans

Beauté des couchers de soleil

Et des matinées pluvieuses

Réinventer un monde meilleur

Trouver un sens à la vie

Écrire à nouveau son nom

Nicole D.

Regard perdu à l’horizon

Chercher le sens profond de ma présence ici

Assise dans le sable chaud

Je puise ce que je peux de ma présence ici

La force des vagues, la force des vents

Leur force ici entremêlée

Je suis là

Tout simplement

Joëlle Delers

Mosaïque de Mireille M.
Mosaique de Joëlle
Mosaiques de Nicole D.

Toute caresse toute confiance

Toute caresse toute confiance

Toute caresse toute confiance

Se fondent

Caresse confiance

Se co-fondent

Où les chercher encore quand les regards tristes embués s’évitent pour ne pas montrer le doute qui envahit

Privé de sourire, privé de main

Caresse confiance se confondent

Main dans la main

Je peux te voir

Joëlle Delers

Quand nos sens sont blessés
Au plus profond de nous, nous allons rechercher
Tout ce que nous pouvons recevoir et donner.
Quand nos mains sont aveugles et nos lèvres bien cachées
Voilà nos yeux qui rient à pupilles déployées.
Quand le silence s’installe,  juste à la nuit tombée
On entend le murmure de nos voix tant aimées.
Quand le vent et la pluie remplacent nos caresses
Le sable comme la peau
Nous donne la chaleur
La vague est la douceur
La marée la promesse
La nature s’offre à nous pour nous faire patienter…

Mireille M.

Photo de Joëlle