Retour sur l’atelier à distance du 13 novembre 2020, où nous avons composé en compagnie des poèmes “Sables mouvants” de Jacques Prévert et de “Je te l’ai dit pour les nuages” de Paul Eluard.
Avec l’Atelier Poésie Adulte de Noisiel
J’ai choisi les phares
Pour me projeter seule
Aux vents et marées
J’ai choisi les vagues pour ne plus entendre la radio
J’ai choisi de rêver
Contre vents et marées
Je rêve d’un village
Un village que mon amie m’a raconté
Aujourd’hui au-dessus du clocher
Le ciel est bleu, c’est la photo
Je rêve de Galey de voir Maubermé
Tu m’as raconté les neiges éternelles de ton enfance
Il n’y a pas la mer
J’ai choisi la montagne l’été.
Francine
Résilience
Puiser encore
Une fois de plus
En plein cœur
En plein corps
Au plus profond de moi.
Après ça, je veux marcher
Un pas après l’autre
Et encore
Un kilomètre, dix kilomètres, vingt, cinquante
Et puis cinquante encore.
Tout droit.
Ne plus penser
Juste marcher.
Marcher pour m’épuiser,
Pour me vider de toi.
Marcher vers nulle part
Pour me remplir d’ailleurs.
Dominique
Toute caresse, toute confiance
Comme un présent sur mon chemin
Comme une invitation, donne moi la main,
Comme un amour sans lendemain
mais un espoir qui jamais plus ne s’éteint
Mon âme t’aime, n’aie plus de chagrin.
Valérie
La mer, l’horizon
Regard perdu à l’horizon
Chercher le sens profond de ma présence ici
Assise dans le sable chaud
Je puise ce que je peux de ma présence ici
La force des vagues, la force des vents
Leur force ici entremêlée
Je suis là
Tout simplement
Joëlle Delers
Ding Deng Dong Deng
Ding Deng Dong Deng
Scrute
L’horizon lointain
Goûte
La caresse de l’écume
Fixe
La profondeur des abysses
Ding Deng Dong Deng
Ding Deng Dong Deng
Écoute
Le bruit rond des vagues roulant sur le sable
Entends
Les cloches sonnent le retour des voyageurs
Partis
Confiants vers un monde infini
Ding Deng Dong Deng
Ding Deng Dong Deng
Caresse de rêves
Confiance en soi
Mélanie
Dès que j’entre dans la pièce
Pour mon petit-déjeuner,
Je la vois devant mes yeux,
Resplendissante dans la lumière matinale,
Ma jolie petite rose,
Qui s’est trompée de saison
Et résiste au froid nocturne,
Me dessine un beau sourire
Sur mon visage endormi.
Comme pour me dire: « tu vois,
Je suis là rien que pour toi.
La vie est belle. »
Et toi, le géranium
Qui a fait une fleur rouge
Malgré les longues nuits fraîches.
Et toi, le laurier-rose
Fier et majestueux,
Et toi, la sauge odorante
Aux dizaines de petites fleurs rouges et blanches.
Et vous, les chèvrefeuilles,
Clématites et passiflores,
Forsythias et hellébores,
Jasmins et hortensias
Et toutes les autres plantes
Sur mon balcon dans le froid,
Vous vous pavanez encore,
Belles et inconscientes,
Et vous m’offrez le spectacle
de votre joie
Et votre force
A moi, confinée derrière ma porte-fenêtre.
Alors je sens monter en moi
un grand bonheur,
Ce bonheur fait des petits
plaisirs quotidiens.
Et encore une belle journée qui commence!
Je suis en vie…
Yse Nelsen
Tu m’entraînes, je te suis
Tu me caresses, je te rends ta douceur
Tu m’entraînes, je viens toujours
n’importe où, je n’ai pas peur
Tu m’entraînes, je ne sais où
tu me ravis de ton bonheur
Tu m’entraînes, dans tes pas
je marche heureuse, j’ai confiance à toute heure
Tu m’entraînes, et dans la tombe
nous nous serrerons avec vigueur.
Bérangère
Il est plus faible, il est plus bas, il est voilé.
Un peu moins présent chaque jour.
On l’attend, on le cherche, on râle s’il se cache.
Le voir nous éclaire, le perdre nous attriste.
Sans lui, pas de vie.
Même enfermés, toujours l’attendre, l’espérer,
le soleil.
Brille, luit, éclaire
levant moiré, couchant rosé
illumine nos vies.
Bérangère
Toute caresse , toute confiance te survivent
Par le chemin que tu as choisi
Par le courant qui t’a porté
Par le vent qui nous a fait rencontrés
Par la tempête qui nous a séparés
Pour te survivre en ayant appris
Pouvoir te survivre en ayant grandi
Pouvoir te survivre en me sentant libre
N’oublions jamais que nous ne sommes pas seuls
N’oublions jamais que les pensées se rejoignent
Que les actes manqués n’en sont pas
Je peux dire quelquefois
Mais plus jamais
Avant de dire toujours
Francine
Le pouvoir d’une caresse
Sentir la caresse de ta main
Sentir la caresse sur mes seins
Jamais avant toi j’aurai senti
Le pouvoir d’une caresse
Sur ma peau
Les blessures pansées
Les douleurs réparées
Jamais avant toi j’aurai senti
Le pouvoir d’une caresse
Sur ma peau
Le sens du mot « aimer »
La confiance retrouvée…
Mary-Jane
Quand mon horizon est incertain
Je pars sur les chemins
Je plonge dans mes grands ciels
Le vent caresse mes ailes
Ils m’accueillent, ils m’embrassent,
Je les bois
Ils m’aiment bien, je crois.
Valérie
Toute caresse toute confiance
Toute caresse toute confiance
Toute caresse toute confiance
Se fondent
Caresse confiance
Se co-fondent
Où les chercher encore quand les regards tristes embués s’évitent
pour ne pas montrer le doute qui envahit
Privé de sourire, privé de main
Caresse confiance se confondent
Main dans la main
Je peux te voir
Joëlle Delers